11 Résolutions pour 2024, Édition Guerre Culturelle

Il est de coutume chez nous de prendre des résolutions pour la nouvelle année. En ce matin du 1er janvier 2024, une année toute fraîche s’annonce, promettant d’être aussi passionnante que les précédentes. C’est pourquoi je me sens appelé à proposer une série de résolutions à tous les chrétiens conservateurs impliqués dans ce que l’on nomme les guerres culturelles.

Cet engagement peut se faire à une certaine distance, en priant simplement pour votre nation et en vous efforçant de maintenir le périmètre de votre bulle de santé mentale – pour votre famille ou votre congrégation locale. Cet effort ne doit pas être sous-estimé. C’est l’une des actions les plus importantes à entreprendre non seulement pour vous-même, mais aussi pour des millions d’autres. Vous pourriez aussi vous retrouver au cœur du conflit, où vos adversaires connaissent tous les détails de votre vie et cherchent à vous éliminer. Par exemple, vous pourriez être un lobbyiste évangélique à Washington, en train d’acquiescer tandis que les Républicains vous mentent.

Que devez-vous donc vous résoudre à faire ? Comment devons-nous agir? À l’exception de la dernière résolution ci-dessous, celles-ci sont présentées sans ordre particulier.

#1 La couleur de vos pilules

Il est résolu que vous éviterez les pilules de la mauvaise couleur.

Restez loin de tout type de pilule noire car personne ici n’a besoin d’un désespoir nietzschéen, surtout venant d’étudiants de deuxième année. Arrêtez de croire que nous sommes la première civilisation à sombrer dans le chaos. Nous ne savons pas si nous vivons la fin d’une ère ou la fin de toutes choses, ce pourrait bien être les deux. Nous vivons actuellement au sommet d’un tell, avec sous nos pieds des couches d’empires. L’histoire de l’humanité est bien plus vaste que les agitateurs actuels qui pensent tout contrôler. Vous pourriez penser que tout va s’effondrer, mais n’oubliez pas que nous allons tous mourir de toute façon. Les esclaves qui ont sculpté la statue d’Ozymandias sont tous morts. Mais Ozymandias l’est aussi. Dieu est souverain, et ce qui importe, c’est de l’honorer, de suivre son évangile et de rester fidèle.

Évitez également les pilules blanches, sauf celles qui sont fondées sur une saine exégèse du Psaume 2. Une pilule blanche basée sur une vision libérale de l’histoire ne vaut rien. S’il s’agit d’une pilule blanche, elle doit être plutôt du genre « Il-dominera-d’une-mer-à-l’autre ». Toutes les pilules du type « principe de Pollyanna » promettent une « action rapide », alors que la pilule « postmill » est une sorte de pilule à action lente, qui s’étend sur plusieurs siècles. Ne prenez que les pilules blanches qui ne garantissent aucun changement visible au cours de votre vie.

Il n’y a pas de mal à choisir la pilule rouge de temps en temps, mais n’oubliez pas que ce n’est qu’une métaphore sujette à exagération. Pour plus de détails, consultez les résolutions suivantes.

La pilule à éviter absolument est la pilule bleue, la pilule du on maintien le cap, la pilule du tout est normal malgré les apparences. C’est la pilule qui vous fait croire, malgré toutes les preuves du contraire, que Biden n’est pas une marionnette et que nous vivons une autre administration ordinaire. N’oubliez pas que dans une élection honnête, tous les hommes dotés d’une paire de testicules voteront contre Biden. N’oubliez pas non plus que toutes les femmes également dotées d’une paire voteront pour lui. Alors, réfléchissez bien.

#2 Ne soyez pas le méchant seigneur des mèmes

Il est résolu que vous utiliserez les mèmes pour exprimer votre vision du monde, et non pas pour la former.

Les mèmes ont un pouvoir énorme. Ils peuvent être utilisés comme une arme dévastatrice. Ils sont suffisamment puissants pour que certaines personnes soient tentées de s’appuyer sur eux pour façonner leur vision du monde. Mais comme on vient de le dire, les mèmes doivent servir à exprimer votre vision du monde, et non à la construire. Si c’est votre cas, votre vision du monde n’est rien d’autre qu’un ensemble de points de discussion rapaillés. Et lorsque vous n’avez que des points de discussion, vous ressemblez à un téléprompteur animé.

Un tweet ou un mème peut contenir beaucoup de vérité. Ceux qui s’opposent à une telle « sagesse » ont un problème avec le livre des Proverbes. Une grande sagesse peut être exprimée en peu de mots. Parfois, un autocollant pour pare-chocs peut contenir plus de sagesse que dix sermons, selon le prédicateur.

C’est précisément pour cette raison, et parce que cette « sagesse » est captivante et facile à répéter, que l’on est tenté de négliger le travail préparatoire difficile que représente, par exemple, la lecture d’un livre. Lorsque la plante est enracinée dans un bon sol, elle fait fleurir les mèmes. Mais certains conservateurs sont les seigneurs du mème coupe-fleurs.

#3 Reconnaissez vos Joabs et vos Abners

Il est résolu que vous tiendrez compte du fait que notre côté du conflit comporte des véreux et l’autre côté, des gens biens.

Une approche simpliste « blancs contre noirs » du conflit actuel vous mettra dans des situations déconcertantes. Joab était du côté de David, tandis qu’Abner ne l’était pas. Le roi Achab était l’un des pires monarques qu’Israël ait jamais eus, et Abdias, l’un de ses courtisans, était un homme juste. Daniel était le chancelier de l’université de Babylone, et ils avaient un département de sorcellerie. « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » (Jean 7:24). Même les nazis avaient leurs Schindler.

La ligne de démarcation entre le bien et le mal n’est donc pas une ligne de parti. Lorsque David a poursuivi les Amalécites après le sac de Tsiklag, et qu’il les a vaincus, son groupe victorieux de retour contenait des hommes méchants et vils (1 Sam. 30:22). La justice (sans parler du pardon) n’est pas quelque chose qui peut être contenu par des lignes partisanes.

L’un des nains accueillis dans le pays d’Aslan avait participé à l’abattage des chevaux.

#4 N’oubliez jamais que la laïcité est morte

Il est résolu de toujours garder à l’esprit que l’échec flagrant de la laïcité n’empêchera pas de multiples voix de déclarer qu’elle n’a pas échoué et qu’il faut lui donner une nouvelle chance.

C’est un fait incontestable que les États-Unis ont été fondés en tant que république protestante. C’est aussi un fait incontestable qu’un petit garçon n’est pas une petite fille, quel que soit le degré de perturbation mentale de sa mère. Le fait qu’une chose soit incontestable ne signifie pas, compte tenu du monde dans lequel nous vivons, qu’elle ne peut pas être contestée.

Par conséquent, nous perdrons nos libertés si nous ne revenons pas aux conditions qui les ont d’abord rendues possibles. J’ai utilisé l’illustration de la fleur coupée plus haut, mais je dois la réutiliser. Nous sommes une civilisation de fleurs coupées, et les pétales commencent à tomber. Certains d’entre nous insistent sur le fait que la plante doit être enracinée dans son sol d’origine et qu’il n’y a pas d’espoir si nous ne le faisons pas. Michael O’Fallon a les idées embrouillées quand il affirme qu’enraciner à nouveau la plante ferait tomber les pétales restants.

« La proposition selon laquelle les États-Unis d’Amérique soient une nation chrétienne et protestante n’est pas tant l’affirmation d’un principe que l’énoncé d’un fait […] la vie organique, les institutions, les lois et l’action officielle du gouvernement, que cette action soit législative, judiciaire ou exécutive, sont, et de droit devraient être, et en fait doivent être, en accord avec les principes du christianisme protestant ».

Charles Hodge, Systematic Theology, Vol. 3, p. 343.

Le mensonge séculariste a fonctionné si bien en Amérique parce que notre religion d’État était établie sur une base informelle et reposait sur « ce que tout le monde savait ». Mais au cours des dernières générations, une grande apostasie intellectuelle s’est produite, et les personnes qui la dirigent s’emploient à dénigrer notre histoire, nos monuments, nos procès, nos statues, notre patrimoine et les noms de nos écoles secondaires.

Lorsque vous affirmez – comme vous devez le faire – que les États-Unis doivent se repentir et confesser le nom de Jésus-Christ, on vous accusera de vouloir faire porter aux femmes d’Amérique les robes rouges de Gilead. On vous demandera pourquoi vous voulez transformer notre paradis laïque en un cauchemar totalitaire religieux. Votre réponse devrait être qu’il ne s’agit pas d’une chimère idéologique futuriste, il s’agit d’un travail de ressourcement civique. Je serais heureux de retourner aux dispositions constitutionnelles que nous avions en 1890. Cela sort-il de The Handmaid’s Tale ?

Dans la transition culturelle entre les visions du monde, en l’occurrence entre le christianisme et le néo-paganisme, il y a l’élément négatif et l’élément positif. Il y a le « repentir », le fait de se détourner, et il y a la « foi », l’adoption de ce vers quoi on s’est tourné. L’Amérique se trouve actuellement entre les deux. Nous sommes en transition. D’un point de vue négatif, nous avons rejeté le christianisme. Mais d’un point de vue positif, nous n’avons pas encore complètement adopté le paganisme, même si certains nous pressent de le faire. Nous sommes toujours une nation chrétienne. Il est encore temps d’arrêter la transition complète.

N’écoutez donc pas les dirigeants chrétiens qui ne comprennent pas, et qui ne se soucient pas de comprendre, la pensée politique des réformateurs. En matière de théorie politique, Scott Clark est aussi réformé que la chemise de nuit du pape.

#5 Lire des livres essentiels

Il est résolu que même s’il aurait été préférable de commencer à lire il y a vingt ans, le besoin d’avoir lu ces livres ne s’est pas évaporé.

Il est donc préférable de faire ce que l’on peut. Rattraper le retard sera un défi, mais ce n’est pas impossible. Le fait que vous ne puissiez pas vous préparer complètement ne doit pas vous empêcher de vous préparer du mieux que vous pouvez. Bizarrement, même si l’examen a commencé et que le chronomètre est en marche, vous avez toujours le droit d’étudier. C’est un examen à livres ouverts.

Qu’est-ce que j’entends par « livres essentiels » ? Il peut s’agir de classiques ou non, mais ce sont des livres que vous devez comprendre à ce moment précis. Leur lecture vous offrira au moins une idée de la direction à suivre.

Voici la liste que je vous propose : Idols for Destruction (Schlossberg), Strange New World (Trueman), The Abolition of Man (Lewis), That Hideous Strength (Lewis), Intellectual Schizophrenia (Rushdoony), The Virtue of Nationalism (Hazony), Postmillennialism (Mathison), Money, Greed, and God (Richards), Gashmu Saith It (Wilson), Mere Christedom (Wilson), et Rules for Reformers (Wilson).

#6 Les joyeux guerriers se battent mieux

Il est résolu que je mènerai le bon combat à n’importe quel endroit du mur qui me sera assigné, et que je me battrai avec une ardeur chrétienne, et non comme un animal pris au piège.

Si jamais le Seigneur décide que la défaite doit être notre lot, alors autant la subir en chantant. Le rire est un combat. Chanter des psaumes, c’est la guerre. Le festin du sabbat en présence de vos ennemis, c’est la guerre. Plaisanter avec les autres prisonniers dans le tumulus, c’est la guerre. L’adoration c’est la guerre.

Si vous comprenez que Dieu est souverain dans tout ce gâchis, souverainement souverain, et si vous êtes convaincu jusque dans votre moelle osseuse que la défaite n’est pas une réfutation, alors vous serez vraiment redoutables. Sur ce point, quelques observations de Chesterton résument bien cette attitude. Tout d’abord, il a dit un jour que le seul goût du paradis sur terre était de se battre dans une bataille perdue d’avance et de ne pas perdre.

Ensuite, il a dit que

« La chrétienté a connu une série de révolutions et dans chacune d’entre elles, le christianisme est mort. Le christianisme est mort plusieurs fois et s’est relevé, car il avait un Dieu qui savait comment sortir de la tombe. »

Chesterton, The Everlasting Man

Ou, comme l’a dit Aragorn, les hommes valent mieux que les portes. Tu crois que notre cause est désespérée ? Bienvenue sur terre, petit.

#7 La théologie du régime est encore dangereuse

Il est résolu que je me garde en tête que la vieille garde évangélique, c’est le nouveau libéralisme. Je dois donc agir en conséquence.

L’illustration la plus récente en est le tweet consternant envoyé par Christianity Today, cet ancien chef de file d’un ensemble de convictions ou d’un autre. Le roi Saul, rédacteur en chef, à la veille de la bataille du mont Gilboa, doit aller voir la sorcière d’Endor et se faire effrayer par le fantôme de Carl Henry.

« Quand on parle de langage genré, ces leaders chrétiens s’entendent sur trois choses: Tout évolue rapidement. Nous apprenons au fur et à mesure. Nous devrions traiter notre prochain avec grâce. »

Il y avait toujours un risque à nommer votre magazine comme Christianity Today (le christianisme aujourd’hui), car il est facile pour un certain type d’esprit de voir ces deux mots en tension et d’avoir l’impression que l’un d’eux doit céder la place à l’autre. Le christianisme doit-il s’incliner devant aujourd’hui, ou est-ce qu’aujourd’hui s’incline devant Christ ? Dans le cas du Christianity Today, le christianisme rampe désormais sous la table royale de la modernité, les pouces coupés, rassemblant tous les restes disponibles.

Mais cela n’aurait pas dû être le cas. Il aurait pu être possible de réunir les deux en harmonie. Le message chrétien est de se repentir et de croire, et l’Esprit nous dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme les Christianity Today vient de faire. » Notre tâche est de faire en sorte qu‘aujourd’hui plie le genou.

Quant à leur tweet irresponsable. . . non, tout ne change pas si vite, en tout cas rien d’important. L’herbe se dessèche et les fleurs ont maintenant des pronoms différents, mais la Parole du Seigneur demeure éternellement. Deuxièmement, si vous êtes aux prises avec les problèmes de langage genré, vous ne comprenez rien. Au contraire, le monde, la chair et le diable vous ont compris ensemble et ont empoché leurs jetons. Et troisièmement, si nous nous donnons mutuellement une grâce silencieuse alors que nous tâtonnons vers le bord de l’Abîme, la dernière chose sur terre que nous devrions appeler cela « traiter notre prochain avec grâce ».

#8 N’attrapez pas ce virus juif

Il est résolu que je ne me laisserai pas distraire par les théories du complot et que je concentrerai mon indignation sur le principal coupable de tous nos malheurs culturels, à savoir, cette boule de démolition appelée incrédulité anglo-saxonne blanche.

Voudriez-vous savoir qui n’était pas juif ? Charles Darwin, Margaret Sanger, Lord Keynes, David Hume, Woodrow Wilson, Thomas Hobbes, LBJ, Franklin Roosevelt, Earl Warren, Walt Whitman, Stephen Crane, Horace Mann, Harry Blackmun, Hugh Hefner, John Dewey, Harry Emerson Fosdick, Ralph Waldo Emerson, Bishop Spong, Herman Melville, Robin DiAngelo, Thomas Paine, Joe Biden, Mitt Romney et Hillary Clinton. La liste des mécréants est longue, bien plus longue que je n’en ai le temps pour l’instant, et les histoires que nous pourrions raconter à leur sujet sont sordides.

Mais certains veulent encore blâmer les Juifs de l’ombre, une cabale secrète de conspirateurs au cœur noir, mais, sans nier leur contribution, car ils doivent en avoir une, nous devons quand même insister sur le fait que lorsqu’il s’agit de cœurs noirs et d’intentions sinistres, nous, les Anglos, pouvons les égaler, à toutes les étapes.

Le problème, c’est probablement que les humains sont pécheurs, mais ne nous laissons pas distraire.

Par ailleurs, quelqu’un va éventuellement parcourir ma liste pour trouver quelqu’un qui était réellement juif. Cela confirmera simplement mon propos. Je m’en fou.

#9 Continuez à avoir des enfants

Il est résolu que de s’abstenir d’avoir des enfants simplement parce que le monde s’en va chez le diable est l’une des principales raisons pour lesquelles le monde s’en va chez le diable.

Les gens sont une ressource et non un handicap. Les gens ne sont pas seulement des consommateurs, ce sont d’abord et avant tout des producteurs. Les gens, en tant que personnes, sont formidables.

Il est donc possible d’avoir trop de communistes et de socialistes, mais pas trop de monde. Il est possible d’avoir trop d’apostats, mais pas trop de monde. Cela signifie qu’il est possible que les chrétiens jouent le rôle d’éleveurs pour les laïcs – nous les avons, ils les éduquent – mais c’est un problème distinct, et un péché. Il ne s’agit pas seulement de fertilité. Samuel n’aurait pas été plus béni s’il avait eu cinq fils qui acceptaient des pots-de-vin au lieu de deux fils qui le faisaient.

Mais, compris dans un contexte plus large, c’est-à-dire une compréhension restaurée de la place de la famille dans l’alliance, un engagement tenace en faveur d’une éducation chrétienne classique et une pleine intégration de la famille dans le culte de Dieu, nous voulons plus de flèches dans le carquois, et non moins de flèches. .

Le lit conjugal est l’endroit où se concrétise votre eschatologie. Croyez-vous que le royaume a un avenir ou non ? Le peuple de Dieu est tourné vers l’avenir, parce qu’on lui a révélé la signification de son espérance. Notre première arrière-petite-fille est née le lendemain de Noël, et si on donne à Maggie une durée de vie ordinaire, elle verra le vingt-deuxième siècle. Et permettez-moi de faire une seule prédiction sur ce XXIIe siècle, la seule que je sois prêt à faire. Dieu sera toujours son Dieu.

#10 Ne mordez pas à l’hameçon

Il est résolu qu’alors que nous nous préparons à l’inévitable affrontement avec le régime, je ne participerai à aucune forme de résistance susceptible d’être infiltrée par les agents provocateurs du dit régime.

Si un événement est infiltré par les agents provocateurs du gouvernement fédéral, c’est certainement le genre d’événement que le gouvernement fédéral aimerait voir se produire. Le genre d’événement qu’ils aimeraient voir se produire est celui qui devient incontrôlable et qu’ils peuvent utiliser pour justifier la nécessité d’une répression. S’ils ont qualifié les évènements du 6 janvier d’insurrection, imaginez ce qu’ils appelleraient une véritable insurrection. Plus que cela, imaginez ce qu’ils pourraient justifier sur la base d’une véritable insurrection. Quoi que fassent les patriotes, cela ne doit pas accélérer la nécessité apparente de la loi martiale. Pourquoi leur donner ce à quoi ils aspirent ?

En même temps, il doit y avoir une confrontation, mais ce doit être une confrontation pour laquelle ils n’ont aucune contre-mesure. Au fur et à mesure que l’histoire se déroule, il me semble que l’incident déclencheur sera l’élection présidentielle de novembre prochain. Les récents commentaires de Trump à propos d’un tout nouveau quartier général du FBI démontrent qu’il est plus erratique que jamais, et que personne de sensé ne placera d’espoir en lui personnellement. Mais en même temps, c’est un mal pour un bien. Il ressemble davantage au territoire où se déroulera la grande bataille, et non à l’un des généraux. Il ressemble plus à la ville de Gettysburg, et non à Lee ou Meade.

Nous savons que le régime ne peut pas se permettre de le laisser gagner, et nous savons qu’il est prêt à faire preuve d’audace pour l’empêcher de gagner. Nous savons qu’ils vont être effrontés parce qu’ils le sont déjà. Des effronteries comme la radiation du scrutin montrent simplement à quel point ils sont prêts à s’afficher ouvertement. L’hésitation de certains conservateurs à qualifier ce genre de chose de tentative de coup d’État au ralenti n’est qu’une illustration supplémentaire de la façon dont nous sommes tous devenus intimidés. La question sera donc de savoir quelle sera notre réponse en novembre à cette audace, et c’est là que nous devons agir et agir efficacement, mais sans mordre à l’hameçon.

Je soupçonne que les sales actions de 2024 feront ressembler les élections de 2020 à un pique-nique à l’école du dimanche, et je crois qu’en conséquence, il y aura de nombreuses voix à droite qui exhorteront tout le monde à rentrer chez lui et à prendre son fusil et son drapeau de Gadsden. Ce serait mordre à l’hameçon, et ce serait une décision que le régime serait plus que capable de gérer. Mais on devra évidemment s’opposer à une prise de pouvoir anticonstitutionnelle aussi évidente. Et il faudrait que ce soit efficace. . . comme cela pourrait facilement l’être.

Je propose que nous nous inspirions des Polonais et que nous prenions une page de leur manuel sur la Solidarité. Il n’y a pas un gouvernement sur terre qui ne puisse être mis à genoux par une grève générale. Si quelqu’un organise une grande marche sur Washington et que quelques idiots apportent leurs fusils semi-automatiques et leurs drapeaux confédérés, alors les pouvoirs en place auront l’impression d’être tombés dans une tarte au chocolat. Encore. Ce sera à nouveau le 6 janvier, mais en plus criard. Et ce sera le cas même si les deux tiers des manifestants sont sur le payroll du FBI.

Tout ce que je dis, c’est qu’il existe des moyens pacifiques de devenir ingouvernable.

#11 Adorer dignement

Il est résolu que je viendrai devant le Seigneur Dieu chaque semaine pour l’adorer, avec ma famille, et que nous l’adorerons comme nous souhaiterions que chaque église d’Amérique l’adore, étant persuadé que si nous l’adorons ainsi, nous pourrions voir arriver une réforme et un réveil.

Comme indiqué précédemment, l’adoration est une guerre. Nous devons tous apprendre ce que signifie la puissance dans l’adoration. Cette résolution arrive en dernière position sur ma liste, mais ce n’est pas la moindre. C’est en fait la pierre angulaire.


Texte original de Douglas Wilson https://dougwils.com/books-and-culture/s7-engaging-the-culture/11-resolutions-for-conservative-christians.html

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